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Outiller pour rendre plus lisible et visible l’offre de médiation numérique dans les territoires

Concrétiser l’émergence d’un ensemble d’outils au service de la médiation numérique par la création d’un référentiel de services, d’une base de données nationale, d’une cartographie géolocalisée des services en fonction des publics cibles et des mécanismes d’actualisation et de gouvernance du référencement en lien avec les préconisations du groupe de travail 4 en matière de gouvernance.

La structuration des données à collecter sera adossée au standard national de référencement et pourra également intégrer d’autres référentiels reconnus d’intérêt collectif.

Cette structuration de base de données sera proposé dans le cadre de la plateforme mise en ligne dans le cadre de cette stratégie. À partir de cette base de données, il sera possible d’afficher une cartographie des services géolocalisés. L’extraction et la visualisation de la carte pourra se faire à différentes échelles et appliquant différents filtres, selon les besoins des acteurs._

Au sujet de l’interface graphique de la cartographie nationale, il est recommandé de proposer une déclinaison d’interfaces par public (le grand public, les aidants numériques, les professionnels), par points d’entrée - en lien avec la matrice du groupe de travail 1 - en ligne (avec une intégration possible aux sites de services publics, des administrations, des collectivités, etc.) et hors ligne (avec une déclinaison sous format papier, facilement imprimable, sous la forme d’affiche, d’annuaire ou de fiche d’identité d’un lieu ou d’un service).

Inscrire la culture numérique et les compétences numériques de base, au coeur du parcours de formation des citoyens

Mettre en place un parcours de compétences “PIX Grands Débutants” avec la plateforme en ligne d’évaluation et de certification des compétences numériques PIX.

D’abord “Startup d’État” à l’initiative du Ministère de l’Éducation Nationale, elle est aujourd’hui portée par un Groupement d’Intérêt Public. PIX permet d’obtenir un profil de compétences associé à un score global sur 1024 pix. En conformité avec le cadre de référence européen DIGICOMP, PIX évalue les compétences numériques sur 8 niveaux et 5 grands domaines. PIX permet d’apprendre en se testant. Une part importante des épreuves PIX sont conçues sous la forme de défis à relever au cours desquels on développe ses compétences.

Approfondir la certification des compétences formelles et informelles acquises en dehors de la sphère scolaire et professionnelle afin de favoriser des modalités de reconnaissance plus souples que la certification des compétences (par exemple diffusion de la technologie “Open badge”).

Consolider et élargir la formation aux compétences et aux métiers de la médiation numérique grâce à des actions d’urgence et de plus long terme

Former rapidement les accompagnants non-professionnels aux compétences de médiation numérique en soutenant des plans de formation continue des professionnels à l’accueil et à l’orientation de publics en difficulté sur le numérique. Les grands acteurs de la formation professionnelle pour les secteurs publics et privés pourraient être sollicités à cette fin.

Soutenir les formations croisées entre acteurs de la médiation numérique, de l’insertion sociale et professionnelle et inciter au développement de laboratoires de formations initiale et continue et au regroupement entre universités, acteur de la médiation numérique du territoire et instituts de formation professionnelle.

Accélérer la formation des aidants numériques par la mise en place d’un plan de formation des volontaires bénévoles et services civiques en mobilisant les réseaux de l’éducation populaire et de la médiation numérique notamment l’expertise de La Ligue de l’Enseignement et enfin l’engagement permettant à des volontaires issus d’entreprises ou organisations partenaires afin d’être formés de manière conjointe aux enjeux et pratiques de la médiation numérique, puis d’intégrer une réserve citoyenne, qui pourrait être mobilisée pour réaliser ponctuellement des actions de médiation numérique sur le territoire.

Préalablement, une campagne d’évaluation des compétences numériques pourrait être mise en place pour les acteurs du travail social et agents des collectivités territoriales par le biais de la plateforme PIX (en lien avec les organismes de formation ainsi que les associations représentatives des collectivités territoriales).

Encadrer l’intervention des aidants numériques par la généralisation de l’usage d’une charte de l’aidant numérique en lien avec la CNIL et la mission Identité numérique du Gouvernement, la mise en place d’un droit à l’erreur des aidants et des accompagnés, à rattacher au projet de loi pour un Etat au service d’une société de confiance, et la création d’un statut de personne de confiance (recommandée par le Haut Conseil du Travail Social).

Soutenir le développement et l’attractivité des métiers de la médiation numérique

Accentuer le recrutement et la formation des professionnels de la médiation numérique en améliorant la lisibilité des métiers de la médiation numérique. Enclencher cette démarche implique d’affirmer les contours encore flous d’une filière de la médiation numérique.

Soutenir le développement de formations hybridant médiation numérique et entrepreneuriat, notamment dans le cadre des labellisations par la Grande Ecole du Numérique. Par exemple, avec la création de fiches métiers agent médiateur numérique pour les catégories B et C de la fonction publique dans les filières administrative, technique, animation, médico-sociale et culturelle. (secrétaire de mairie rurale-médiateur numérique) et dans les métiers de la médiation sociale et numérique (postier-médiateur numérique ; TISF-médiateur numérique) et création de parcours de recrutement agent-médiateur numérique dans les concours de la fonction publique pour chacune des filières sus-mentionnées (enseignant-médiateur numérique ; médiathécaire -médiateur numérique).

Développer des spécialisations « accompagnement et médiation numérique » dans des filières métier existantes.

Encourager le regroupement des professionnels de la médiation numérique travaillant en indépendant, au sein de coopératives d’activité économique (CAE).

 Ce regroupement en CAE pourrait être piloté par les “organismes de gouvernance intermédiaire” de gouvernance détaillées dans le groupe de travail 4. Il permettrait aux organisations qui souhaitent déployer des services de médiation numérique, de mutualiser leurs moyens, de faire appel de manière souple, à un panel de médiateurs numériques spécialisés sur le type de service souhaité. Ce regroupement en CAE permettrait enfin de souder et de dynamiser les communautés professionnelles de médiateurs numériques au niveau d’un territoire, favorisant ainsi l’échange de bonnes pratiques et les coopérations.

Anticiper les besoins de médiation dans les territoires pour calibrer les dispositifs de formation initiale et continue en mettant en place une Gestion prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) médiation numérique territoriale. Cette GPEC permettrait de cartographier les besoins de compétences et d’orienter les financements de la formation pour pourvoir à ces besoins. Elle pourrait être menée par les « organismes de gouvernance intermédiaire ».

Poursuivre la réflexion sur les scénarios de label (marque, démarche qualité) en accentuant sur la possibilité de créer un label articulé avec les labels existants, dont la gouvernance s’inscrit en cohérence avec les recommandations du groupe de travail 4.